CHINE Les grands sites d'un empire... 21 avril au 7 mai 2008 |
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La couleur dominante du drapeau chinois est le rouge des Révolutionnaire
mais c'est aussi une couleur traditionnelle impériale (celle des murs des
palais). Le jaune des étoiles est également une couleur impériale
(celle des vêtements de l'empereur).
5 étoiles à
cinq branches. Le 5 est un chiffre faste, chiffre impair et donc yang...
nous en reparlerons.
Et la symbolique de ces étoiles ?
Deux
explications :
- 4 classes laborieuses réunies autour de la grande
étoile du communisme
- 4 ethnies minoritaires (Mandchous du nord-est,
Tibétains du sud-ouest, Mongols du nord et Huis de l'ouest) associées
aux Hans chinois.
Je
ne serai pas plus disert sur la présentation géographique du pays
que je ne l'ai été sur son
histoire car il y aurait tellement à dire que c'est un livre (que je ne
saurais écrire) qu'il faudrait sur le sujet. La Chine est divisée en 23 provinces, 5 régions (soit disant) autonomes, 4 municipalités et les territoires de Hong Kong et Macao. DIVERSITE
: la variété
découle logiquement de l'immensité territoriale.
Avec
régulièrement des taux de croissance à deux chiffres reposant
sur une main d'oeuvre à très bas coût ("exploitée"
dans des conditions dignes de la Révolution Industrielle du XIXe s.
en Occident, avec un salaire mensuel ouvrier de 30 à 80€, à
raison de 12 heures de travail quotidien et souvent 7/7 jours), un mépris
pour l'environnement (utilisation intensive du charbon national comme source d'énergie)
et une sous-évaluation de sa monnaie qui la rendent particulièrement
compétitive, elle attire les délocalisations industrielles depuis
les (ex-) grandes puissances économiques occidentales et "elle accapare"
des ressources minières et énergétiques dans de nombreux
pays en développement... |
Etapes de notre circuit
dans l'est de la CHINE :
Sites,
paysages, villes ou monuments classés au Patrimoine Mondial de l'humanité
de l'UNESCO repérés par le logo .
Un avion d'Air France nous transporte sur quelque 9 000 km, en suivant
un tracé presque parfaitement orthodromique passant au dessus d'une partie
de la Sibérie et de la Mongolie, vol d'une durée de 10 heures qui
nous conduit nuitamment de Paris à Pékin où nous arrivons
à 11 h le lendemain. Turbulences sur la fin du vol...
Notre
sommes un groupe familial (ou plutôt bi-familial) de 5 personnes, complété
à partir de Guilin par notre fille résidant en Chine.
Au programme de ce circuit, 5 des 47 sites chinois classés au Patrimoine Mondial
de l'UNESCO,
sachant que l'Italie est le pays le plus titré au monde en ce domaine avec 50
sites. Derrière la Chine, on trouve l'Espagne (44) puis, ex-æquo, la France et
l'Allemagne (39)...
En
1973, le ministre gaulliste Alain Peyrefitte a popularisé par le titre
de son livre une phrase prêtée à Napoléon : "
Quand la Chine s'éveillera, le monde tremblera ". Bien avant
lui, Pascal disait déjà " La Chine m'inquiète
".
En fait, la phrase qu'aurait prononcée Napoléon à
Ste Hélène serait ; "La Chine est un géant qui
sommeille. Laissez-le dormir, car lorsqu'il se réveillera, il étonnera
le monde".
Peyrefitte écrivit son livre après avoir
conduit la mission d'études la plus longue et la plus approfondie qu'une
délégation parlementaire ait jamais effectuée en Chine populaire
(en juillet-août 1971) ...
"Bien
sûr qu'il faut aller en Chine, pas en touristes mais pour y faire quelque
chose ou simplement s'y balader, le nez au vent et l'oeil furtif, s'y laisser
emporter comme une feuille que le vent promène".
Jacques
Pimpaneau (dans "Lettre à une jeune fille qui voudrait aller
en Chine")...
...mais moi, je joue de malchance, c'est le troisième voyage consécutif qui a lieu dans un contexte de perturbations politiques (après le Maroc et le Sri Lanka) avec la répression des manifestations au Tibet à laquelle les pays occidentaux (la France en particulier) opposent une menace de boycott des J.O....
Un collègue de travail m'a fait cette remarque: "Dis moi quel est ton prochain projet de voyage et je saurais ainsi vers quelle destination ne pas aller ."
En fait
tout s'est bien passé sur ce plan là car nos seuls contacts avec
les Chinois se sont limités à ceux qui travaillent pour les touristes
et quoi qu'ils aient pu penser de ce problème, leur intérêt
matériel et financier leur imposait de nous faire bonne figure. De notre
côté, nous avons hypocritement ou disons, diplomatiquement, évité
d'aborder le sujet avec nos guides (ils ont fait de même) afin de ne pas
pourrir notre relation...
mes notes de voyage
plus savants:
une
autre approche sympathique consiste à dévorer quelques romans plus
ou moins historiques ayant ce pays pour cadre ou pour sujet :
PARTIR
:
Le printemps et l'automne sont assez favorables en évitant chaleur
et pluies de mousson de l'été dans le sud et le grand froid hivernal
dans le nord et l'intérieur du pays.
TENUE
VESTIMENTAIRE ET COMPORTEMENT :
Prévoir un
éventail vestimentaire adapté aussi bien à la fraîcheur
des soirées dans le nord (on a fait l'expérience) qu'à la
moiteur dans le sud voire aux pluies subtropicales.
ACHATS
ET SOUVENIRS :
Les guides étant souvent mal rémunérés par leurs employeurs
et aimant l'argent, comme tout Chinois qui se respecte, ont tendance à
émailler le parcours touristiques de nombreuses haltes dans les ateliers
et boutiques d'artisanat dont ils touchent des commissions.
Sculptures,
objets en émaux cloisonnés, pendentifs et bagues en agate et en
jade... perles de culture... lanternes de soie, cerfs-volants, vannerie de bambou,
matériel de calligraphie, vêtements en soie... céramiques:
céladons de Hangzhou, porcelaines "bleu et blanc" du Jiangxi,
laques, thé vert...
Marchander :
Le prix demandé
est en général de 2 à 3 fois supérieur au prix qui
serait décent de payer. Il faut donc prendre le temps de discuter avec
les vendeurs.
Pas de pourboire dans les restaurants. En revanche il est attendu
par les bagagistes, chauffeurs... pour un service qui ...n'est pas toujours rendu!
MONNAIE ET CHANGE
:
Au moment de ce voyage, le cours était d'environ 10 yuans -CNY- (ou renminbis
-RMB- ou encore kuais) pour 1 €uro.
Le yuan se divise en 10 jilaos
ou maos ou encore en 100 fens dont les touristes que nous sommes
ne verrons pas la couleur car que pourrait-on bien nous vendre pour moins de 1
yuan (10 cents d'€uro)?
Les cartes bancaires sont acceptées dans
les hôtels et de nombreux commerces. Les villes disposent de distributeurs
de billets et le change peut s'effectuer facilement dans les grands hôtels
(pas de commission contrairement aux bureaux de change des aéroports) et
les banques.
GRANDES
FETES TRADITIONNELLES (fériées) :
Beaucoup de fêtes
traditionnelles sont liées au calendrier lunaire donc avec des variations
de quelques semaines d'une année à l'autre. C'est tout particulièrement
le célèbre Nouvel An qui a été fêté le
7 février cette année et qui donne lieu à une semaine de
réjouissances familiales et amicales avec moults pétards et feux
d'artifice (ce n'est pas pour rien que la Chine les a inventés!).
Pour les élèves, c'est aussi une période de grandes vacances
de 4 ou 5 semaines.
GUIDES :
Les
tours operators honnêtes avertissent des médiocres compétences
des guides chinois et, à la pratique de 6 guides différents, nous
serons en mesure de le vérifier. Il peut s'agir de personnes ayant une
autre activité ou d'étudiants. S'ils ont une maîtrise suffisante
de notre langue, leurs connaissances en matière de culture, art, histoire...
laisse souvent à désirer et ils n'apportent guère plus que
ce que l'on peut apprendre dans un guide imprimé. Leur utilité est
de servir d'accompagnateurs aptes à démêler les problèmes
matériels. Cela explique les informations floues voire contradictoires
que l'on peut recueillir auprès d'eux, ce qui s'aggrave dès lors
que sont cités des nombres (les Chinois éprouvent de grandes difficultés
à traduire les nombres dans nos langues occidentales). Peut-être
faut-il aussi mettre sur le compte d'un régime encore policier (comme au
Vietnam) le fait qu'ils prennent peu d'initiative pour sortir un tant soit peu
de l'itinéraire balisé d'un programme...
Au niveau de la langue,
ils se débrouillent (c'est LE critère pour être guide en Chine).
Il faut passer sur des erreurs de genre (certains escamotent l'article) et sur
la conjugaison et l'emploi des temps (en fait ils transposent la grammaire chinoise
beaucoup moins sophistiquée que la nôtre mais comme ils ont en revanche
une écriture plus compliquée... On ne peut pas tout avoir, n'est-ce
pas ?). Malgré la trop fréquente médiocrité de leurs
prestations (au niveau linguistique et connaissances culturelles), ils comptent
beaucoup sur nos pourboires pour arrondir leur fin de mois! et sur notre propension
à dépenser dans les diverses boutiques où ils nous conduisent...
Dans un circuit où l'on n'est pas assez nombreux pour avoir un guide
accompagnateur, on est pris en charge par des guides (6 dans notre cas) et chauffeurs
(7) locaux au hasard de sous-traitances en cascade à partir du premier
"réceptif" (China Dynasty Tour pour nous).
Quant aux
guides chinois pour les Chinois, c'est une autre affaire. Munis de fanions divers
et de mégaphones tonitruants, ils dirigent des brigades de Chinois tous
plus "encasquettés" les uns que les autres. Ça fait penser
aux pèlerinages de Lourdes...
Il faut savoir,
par exemple, que le district de Pékin compte ...3 millions de voitures!
En circulant sur les axes routiers, vous aurez la surprise de rencontrer des véhicules
(tracteurs rustiques et camionnettes) circulant à contresens sur une voie
rapide (2x3 voies) et pas seulement sur la bande d'arrêt d'urgence ce qui
est banal. Il est vrai que les croisements à niveau, en utilisant des passages
sur le terre-plein central sont un facteur aggravant.
Dans un pays où
on roule normalement à droite. Hé bien! la circulation se fait plutôt
sur les voies de gauche, donc le plus souvent dépassements par la droite...
Le trafic est encombré d'engins et de chargements plus divers les uns que
les autres: véhicules à trois roues plus ou moins rustiques (entre
le motoculteur transformé et la camionnette) et camions chargés
de sac de riz, longues files de semi-remorques bleus en surcharge mais arrêtés
à des contrôles, tracteurs, troupeau de mouton... sans oublier une
superbe voiture rouge qui vient à contresens, droit sur vous.
Dans
un indescriptible slalom, c'est le règne de la loi de la jungle. Il faut
céder au plus fort qu'il change de file ou s'insère dans le trafic:
le semi-remorque s'impose au camion ou au bus, qui s'impose à la camionnette,
qui s'impose aux voitures, qui s'imposent aux engins agricoles, qui s'imposent
aux deux roues, qui s'imposent aux piétons...
Comment un tel chaos
peut-il être aussi général alors que le permis de conduire
en Chine est une chose sérieuse puisqu'il comporte quatre épreuves
pratiques, qu'il est doté de 12 points comme chez nous ? Mais la police
est plus laxiste ici et surtout éminemment corruptible. En outre la mort
ne fait pas plus peur que le gendarme puisque l'on compte 300 décès
quotidiens en Chine du fait des accidents de la route (face à cela, il
faut savoir que le parc automobile chinois s'accroît de 1300 véhicules
par jour).
La conduite automobile est interdite aux touristes étrangers.
Sage décision, car ils ne feraient pas un kilomètre sans accident...
Pour vote gouverne, sachez que dès notre premier soir, notre minibus a percuté une voiture qui lui avait coupé la route, que nous avons failli entrer en collision avec une voiture roulant à contresens, qu'un autre chauffeur minibus qui nous a transportés après s'être engagé par erreur sur une bretelle de sortie a commis une impensable manoeuvre qui tenait du dégagement en marche arrière et de la réinsertion sur l'autoroute par la partie zébrée de la fourche (un policier présent a sanctionné la faute quand même). Presque quotidiennement nous avons vu quelques accrochages mais par chance pas d'accidents sérieux. Bouddha nous protégeait certainement comme les guides nous le disaient (plus ou moins en boutade). Bref, la ceinture de sécurité s'impose et les personnes craintives ont intérêt à se mettre au fond des bus et à regarder le paysage par les vitres de côté.
Autre solution, optez pour les circuits classiques très urbains (Pékin/Xi'an/Shanghai/Guilin/Canton/Hongkong) avec des transferts par vols intérieurs (ou à la rigueur avec une ou deux nuit en train couchette).
Mais les trains sont-ils plus sûrs? Ce n'est pas évident. Au milieu du séjour nous avons appris un déraillement de train par excès de vitesse, avec collision du train survenant en sens inverse sur l'autre voie sur l'axe Pékin/Qingdao (un autre accident ferroviaire avait eu lieu sur le même trajet en janvier). Deux jours plus tard, notre fille devait normalement prendre ce train (même horaire) pour venir nous rejoindre. Les dieux chinois étaient vraiment avec nous...
PHOTO, VIDEO ET GARDIENS...:
C'est dans les temples que le touriste doté de son attirail aura le plus
de mal à en faire usage. Des pancartes bilingues (anglais, chinois) ou
plus astucieusement pictographiques vous indiquent cette interdiction. L'application
de la règle est encore plus incontournable lorsque le lieu est gardé
par un ou une gardienne en chair et en os (outre les statues de gardiens de temple
dont on se fiche évidemment comme d'une guigne). Si l'on utilise flash
ou projecteur, on peut le comprendre par rapport au confort des autres visiteurs
dans les musées et au recueillement des fidèles dans les temples.
Par contre, les prises de vues sans flash ne gêne en rien sinon autant interdire
purement et simplement d'accès comme dans la salle de prière de
la mosquée de Xian (en comme dans les sanctuaires hindous en Inde). Surtout
que l'accès à ces monuments est payant et qu'il ne s'agit là
que d'emporter des souvenirs hors de toute démarche commerciale. Rien de
religieux dans l'interdiction, car shorts et épaules découvertes
ne gênent personne, contrairement à ce qui se passe dans la plupart
des pays de religion bouddhiste.
Dans la pratique, l'interdiction n'est que
partiellement respectée. L'exemple vient des Chinois, experts dans le contournement
des règles surtout lorsque les gardiens affectés au site sont absents
ou parfaitement indifférents, ce qui est fréquent. Donc la pratique,
c'est le vol de photos (ou de vidéos) dès que c'est possible. Nos
guides en sont complices...
SANTE
:
Si vous
avez survécu aux invraisemblables conditions de circulation, un médicament
contre le rhume et les angines pourrait être bienvenu compte tenu des écarts
de températures et des climatisations. Avoir aussi à sa portée
un "kit anti-diarrhéique et anti-constipation" surtout si vous
voyagez en routard. Traitement antipaludéen seulement dans le Yunnan ainsi
que répulsif contre les moustiques. Les grands hôtels ont un médecin
attitré!
Précautions habituelles dans les pays chauds en voie de développement: ne pas
boire l'eau du robinet et ne pas consommer de fruits et légumes crus, essuyer
bols et baguettes dans les restaurants populaires (où l'on peut manger
pour 1 à 3 €).
220 V et les prises à fiches rondes sont plus répandues que celles à fiches plates dans les hôtels fréquentés par les touristes en voyage organisé. Pour parer à toute éventualité, prévoir un adaptateur pour prises électriques de type américain sinon débrancher la télévision et neutraliser le point supérieur de la prise trois fiches à l'aide d'un crayon.
Les hôtels dits 2 ou 3 étoiles sont tout à fait confortables
et seraint souvent dotés d'une étoile supplémentaire dans
d'autres pays: chambres spacieuses, couchage confortable, bonnes finitions des
sols, faïences, équipements fonctionnant correctement en général
(notamment les clims), serrures à carte magnétique, éclairages
de chevet à variateur, alerte sonore avertissant que la porte de chambre
est mal fermée, TV avec de nombreuses chaînes (parfois TV5 Monde,
CNN ou BBC Word mais le plus souvent une palanquée de chaînes chinois
dont CCTV9 International et quelques chaînes de pays voisins: Japon, Corée).
Le portage de bagages inclus dans le programme ne fonctionne en fait qu'à
l'arrivée. Au départ, il faut descendre ses bagages soi-même.
Décalage
horaire de 7h en hiver (6h en été).