ANGKOR ***  
 
- Angkor Thom Bayon***, Baphuon, Palais et Terrasses**
- Preah Khan**
- Angkor Vat***
- Ta Prohm*** et Pré Rup
- Lac Tonle Sap*
- Artisans d'Angkor*
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Le blog d'Armel
Les voyages de Pascale
De l'HINDOUISME au BOUDDHISME...
À l'exception de Jayavarman VII qui a favorisé le Bouddhisme Mahayana ("grand
véhicule" prônant la "libération universelle"), la cour est donc restée
hindouiste tandis que la progression du bouddhisme parmi le peuple était
peut-être liée à un mouvement d'émancipation vis-à-vis d'un état de
semi-servitude lié aux travaux imposés pour la mise en place et la maintenance
du système hydraulique et épuisé par tant de conflits.
A l'inverse de se qui s'était produit en Inde où le bouddhisme des élites fut
rejeté par le peuple revenu à l'hindouisme, en Asie du Sud-Est, comme ici au
Cambodge, le bouddhisme Hinayana ("petit véhicule" prônant la "libération
individuelle"), s'est d'abord répandu, parmi le peuple, alors que la cour
restera longtemps attachée à l'hindouisme.
En 1336, un roi hindouiste et persécuteur du bouddhisme est assassiné par un
homme du peuple. Il s'agit alors d'une véritable révolution qui marque la fin
définitive du culte du dieu-roi et la mise à l'écart de l'élite indianisée au
profit d'une nouvelle élite bouddhiste. Le bouddhisme Hinayana devient le culte
officiel et le pâli remplace le sanskrit comme langue sacrée.
Le bouddhisme Theravāda est le seul courant de bouddhisme Hinayana qui subsiste
désormais.
SAM nous précise que les pratiques funéraires bouddhiste au sud du Cambodge sont
toutefois influencées par l'hindouisme.
Ici, pas de crémation dans les jours suivants le décès. Le mort mis en bière est
enterré, tête à l'ouest, pendant 3 ans. Au terme de ce délai, les ossement sont
récupérés puis incinérés, parfois dans le cadre d'une cérémonie collective à
moindres frais. Effectivement, cela rappelle tout à fait la pratique des
hindouistes de Bali. Sept jours après la crémation, une fête familiale est
organisée ou reporté au premier anniversaire solaire de la crémation.
Cliquez ici pour une vue globale sur l'HINDOUISME et le BOUDDHISME.
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Etape précédente longue traversée du Cambodge
Des sites d'ANGKOR THOM Bayon***, Baphuon, Palais Royal et Terrasses**
A PROPOS D'ANGKOR ET DE L'EMPIRE KHMER
L'empire khmer est né avec la dynastie de Jayavarman II (802-1002), "Protégé de
la Victoire", qui régna de 802 à 850 au Phnom Kulhen (au nord d'Angkor). On lui
doit l'introduction du culte du Dieu-Roi et la pratique de la religion
hindouiste shivaïste qui était pratiquée dans le royaume de Mataram sur l'île de
Java. Ce prince élevé à Java unifia les différentes principautés khmères et les
libéra des Javanais. Comme les marchands indiens, il fut un transmetteur de la
culture hindouiste, y compris dans l'architecture dont des formes
caractéristiques rappellent les temples tamouls (Temple du Rivage à
Mahabalipuram, Brihadishvara à Tanjore ou Gangaikondacholapuram à Kumbakonam) ou
du Temple de Prambanan qu'il a connu sur l'île de Java.
Son neveu Indravarman I, "Le protégé d'Indra", s'installa à Roluos (au sud-est
d'Angkor) et fit construire le Baray de Loleï, le Prah Ko et le Bakong (le
premier temple-montagne). Son fils shivaiste, Yaçovarman Ier, "Protégé de la
Gloire", fut le premier à s'installer sur le site même d'Angkor, au Phnom
Bakheng, en 900.
De cette première dynastie, sur le site d'Angkor, nous verrons les sites (sans
les visiter au sens strict)
- Baksei Champkrong construit sous le règne de Harshvarman Ier, "Protégé du
Bonheur"
- Phimeanakas et
- Pré Rup construits sous le règne de Rajendravarman II, "Protégé d'Indra".
La dynastie s'éteignit faute d'héritier et fut usurpée par Sūryavarman Ier,
"Protégé du Soleil, Roi Soleil", à l'origine d'une seconde et brève dynastie
(1002-1008).
De cette seconde dynastie, sur le site d'Angkor, nous visiterons le Baphuon dû à
son premier fils, Udayadityavarman II, "Protégé du Soleil levant".
Le pouvoir fut à nouveau usurpé par Jayavarman VI, fondateur de la troisième et
la plus longue dynastie (1080-1160 et 1181-1327, avec un bref épisode
d'occupation par les Cham).
De cette troisième dynastie, sur le site d'Angkor, nous visiterons les sites
- Angkor Vat construit sous le règne de son neveu Sūryavarman II (1113-1150)
dans la première phase de la dynastie
- Angkor Thom
- Bayon
- Prah Khan et
- Ta Prohm,
ces derniers construits sous le règne de Jayavarman VII (1181-1201) dans la
seconde phase de la dynastie. A la différence de ses prédécesseurs et de ses
successeurs, il est adepte du bouddhisme Mahayana (dit du "grand véhicule").
Les monuments d'Angkor sont classés au patrimoine mondial par l'UNESCO depuis
1992.
Dimanche 6 avril
Angkor est un site archéologique regroupant un ensemble de ruines et
d'aménagements hydrauliques, canaux et bassins (baray) qui fut l'une des
capitales de l'Empire khmer qui a existé du IXe au XVe siècle puis a par la
suite été englouti au coeur de la forêt tropicale. A l'exception de trois sites,
notre visite va se limiter aux sites du "Petit Circuit".
Enfin la chance nous sourit. Pour cette grande journée de visite, le soleil est
revenu.
Départ très matinal. Il n'est pas encore 7H lorsque nous quittons l'hôtel à bord
de tuk-tuks version cambodgienne, c'est-à-dire dans une petite remorque non
carrossée attelée à une moto et qui peut transporter 4 personnes sur deux
banquettes mais comme nous sommes des VIP, n'est-ce pas, nous sommes seulement
deux pour protéger du sens de la marche...
Nous traversons ainsi le nord de la ville et 10 minutes plus tard nous sommes à
l'entrée principale du site où SAM nous fournit les billets pour la visite du
site sur la journée (20$l'entrée pour un jour, 40$ pour 3 jours et 60$ pour 7
jours).
Cliquez ICI pour avoir un aperçu cartographique de nos visites du matin
Nantis de ce sésame, nous empruntons toujours en tuk-tuk, une large allée
ombragée qui laisse à notre droite les douve d'Angkor Wat (visité l'après-midi)
et à l'approche de l'enceinte d'Angkor Thom, nous apercevons la tour le Baksei
Champkrong, une tour pyramidale à quatre degrés en brique de 27 mètres de haut
construite par le roi Harshvarman Ier au Xe siècle et dédiée à Shiva.
ANGKOR THOM***
ANGKOR THOM était la Cité Royale de Jayavarman VII construite au XIIe-XIIIe
siècle dans une période de culte bouddhiste, intermédiaire entre deux périodes
hindouistes. Le vainqueur des Chams fut aussi un grand constructeur.
La ville couvrant 900 hectares et inscrite dans un carré de 3 kilomètres de
côté, cernée de douves et d'un mur d'enceinte de 8 mètres de haut, percé de cinq
portes dans la direction des points cardinaux (deux portes donnent à l'est car
l'une est consacrée aux Morts).
On nous dépose devant la digue franchissant les douves et conduisant à la Porte
Sud. Nous sommes accueillis par quelques macaques espiègles qui ont tôt fait de
prendre nos places dans les tuk-tuk et de s'y livrer à leurs acrobaties
favorites.
La Chaussée des Géants* que nous traversons maintenant à pied est bordée de
chaque côté par 54 têtes de gardiens géants, des dvarapala, ou plus exactement
des yaksa qui tiennent le fabuleux serpent nâga.. Ceux de gauche, les Asura ont
une mine patibulaire. Sur la droite, les Deva sont plus avenants, plusieurs ont
été restitués récemment avec le concours des Artisans d'Angkor par la technique
de l'anastylose, c'est-à-dire en reproduisant le style qui a fait l'objet
d'études archéologiques poussées du site.
Nous arrivons devant l'arche de la Porte Sud** à voûte en pointe à
encorbellement surmontée par une tour d'une vingtaine de mètres de haut
représentant quatre visages au sourire énigmatique, de Grands Rois ? du roi
constructeur Jayavarman VII ? du Bouddha ? Il ne peut s'agir de Brahmâ puisque
Jayavarman VII vénérait Bouddha... Ces têtes sont sensés exprimer des vertus
bouddhistes celle tournée vers le sud la sympathie, celle de l'est la pitié,
celle du nord l'humeur égale et celle de l'ouest l'égalité.
Bref, on sent qu'on ne quitte pas du regard !
UNIVERSALITE DES TROUVAILLES ARCHITECTURALES AU SUJET DES ARCS EN ENCORBELLEMENT
Ces arcs particuliers en triangle (arcs de décharge) construit à l'aide de blocs
disposés en encorbellement ne sont pas sans rappeler ceux qui étaient réalisés
des millénaires plus tôt par les Babyloniens puis par les Égyptiens pour éviter
la rupture des linteaux au-dessus de larges ouvertures ou de salles surmontées
d'une lourde charge de maçonnerie (salle du sarcophage de la pyramide de
Kheops). Cette technique a été également employée par les Grecs des temps
mycéniens (-1250) puis au Nouveau Monde par les Mayas au tournant du premier
millénaire de notre ère.
BAYON***
Avant de visiter l'un des joyaux d'Angkor, petit détour par un atelier
pédagogique destiné à présenter les matériaux utilisés dans les constructions
briques, pierre volcanique, latérite et surtout, plus nobles pour recevoir des
sculptures, des grès de différentes couleurs (gris, vert, rose, marron rose et
rouge). Il faut savoir que la roche était découpée en blocs énormes (jusqu'à 2
tonnes au Bayon) ajustés par rodage avec une grande précision sans emploi de
ciment (comme chez les Incas). On y trouve aussi d'ingénieux dispositifs pour
déplacer ou transporter des blocs, certes de taille modeste dans cet exemple.
Les trous percés au-dessus des blocs permettent d'y ficher des bouts de bois
obliques pour les soulever par le dessus avec un levier suspendu formant une
sorte de grue. Des trous percés horizontalement de part en part, permettent d'y
faire passer des bâtons et des porteurs placés de part et d'autre du bloc
peuvent alors le déplacer aisément...
Notre programme initial prévoyait en fin de journée, une observation du site à
partir d'un ballon captif à 200 mètres de hauteur, sous réserve des conditions
météos. Encore fallait-il que l'équipement en question fonctionnât. Or ce n'est
pas le cas et il ne doit être remis en service qu'à l'automne prochain...
Donc notre T.O. VISITEURS a remplacé cette prestation par une balade à dos
d'éléphants d'un quart d'heure autour du Bayon. BOF ! Ainsi on voit les choses
d'en haut...
 
 
Le coeur de la cité royale est occupé par le BAYON ou "Montagne Magique" auquel
nous allons consacre trois quarts d'heure. Ce temple bouddhiste est un édifice
énorme, de plan carré (environ 150 mètres de côté) et de forme sensiblement
pyramidale à trois degrés qui culmine à une quarantaine de mètres, d'où émerge
une forêt de prasat, des tours sanctuaires.
Des 54 tours-visages d'origine il en subsiste 37. Il est dû au roi Jayavarman VII
qui le fit construire à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle.
La forme de temple-montagne données à certains lieux de cultes, aussi bien
bouddhistes que hindouistes, est une représentation du mont Meru, la montagne
mythique où vivent les dieux. Cette montagne est considérée comme l'axe du monde
dans les mythologies persane, bouddhique, jaïne et hindoue. Haut de 80 000
lieues (450 000 km), le mont Meru serait situé au centre de la Terre, quelque
part au fin fond de l'Himalaya.
Il n'y a pas que ces sculptures géantes qui retiennent l'attention mais aussi
les bas-reliefs qui recouvrent les murs de la galerie du premier niveau et
mettent en scène de manière vivante et amusante des milliers de personnages vie
quotidienne (travail des charpentiers, maçons..., combats de cochons et de coqs,
accouchement, pêche, chasse...), duels et combats guerriers, en particulier
contre les ennemis Chams aux coiffes bizarres. Les murs et linteaux des
pavillons sont ornés de représentations de dieux du panthéon hindouiste et
d'apsaras, les danseuses célestes. N'oublions pas que son second successeur,
Jayavarman VIII, reconvertit le temple à l'hindouisme au milieu du XIIIe siècle.
D'ailleurs plus loin, on peut voir un relief représentant Indra sur sa monture,
Aiâvata, l'éléphant tricéphale. Egalement deux divinités à 4 bras (Vishnu?)...
Des scènes du film américain "Lord Jim", réalisé par Richard Brooks et sorti en
1965, y ont été tournées (ainsi qu'à Angkor Vat).
BAPHUON
Nous nous rendons à pied au nord-ouest du Bayon, au temple du Baphûon, "la Tour
de Cuivre" ou "Montagne d'Or", un nom qui évoque les plaques de cuivre qui jadis
revêtaient la tour centrale qui s'élevait à 50 mètres de hauteur. Un autre
temple-montagne, mais hindouiste cette fois. Ce temple du XIe siècle dédié à
Shiva est antérieur d'un bon siècle au Bayon et à la ville royale d'Angkor Thom
qui vint l'englober par la suite. Il fut construit sous le règne de
Udayādityavarman II au XIe siècle.
Avec cinq gradins, reposant sur une base en blocs de latérite, sa forme
pyramidale élancée et plutôt dépouillée évoque le Mont Meru, résidence des Dieux
dans la cosmogonie hindoue. Malheureusement ce temple-montagne précurseur fut
mal construit, fragilisé par l'utilisation d'éléments en bois qui ont pourri au
fil du temps et par la poussée exercée sur les murs périphériques par les
matériaux de remblais qui constituaient le coeur de la pyramide artificielle
puis par le remaniement au XVe siècle du côté ouest pour y réaliser un Bouddha
couché de 60 mètres de long.
Partiellement restauré au début du XXe siècle, l'édifice s'est effondré dans les
années 1940 (éboulements de 1942 et 1949). Il y a une cinquantaine d'années, le
monument n'était plus qu'un amas de pierres envahit par l'herbe et il a été
décidé de le démonter bloc par bloc avant de le remonter. L'analyse du site et
la numérotation de quelque 300 000 blocs (pesant souvent une demi tonne) et
déposé sur 10 hectares (!) tandis que un sarcophage de béton était construit
pour contenir le remblai et supporter la superstructure après son remontage. Les
travaux ont été interrompus par la guerre civile provoquée par les Khmers Rouges
au début des années 1970 puis par l'invasion vietnamienne. Lors de ces
évènements, les archives des archéologues ont été détruites. La paix revenue et
les archéologues de retour à partir de 1989, le milieu des années 1990 a ouvert
une nouvelle période de restauration conduite sous l'égide des architectes
français de l'Ecole Française d'Extrême- Orient (EFEO) Jacques Dumarçay et
Pascal Royère. Le roi Norodom Sihamoni et le Premier Ministre François Fillon
ont procédé à l'inauguration le 3 juillet 2011.
Passée l'entrée Est, une passerelle sur colonnettes de 200 mètres de long coupée
par les vestiges d'un bâtiment mène au temple. L'édifice que l'on voit
aujourd'hui ne le restitue pas dans sa splendeur d'origine, notamment de ses
tours en forme de bouton de lotus disparues, d'autant qu'il suffit d'observer
que de nombreux blocs sont restés sur le sol au pied de l'édifice. La raideur
des escaliers et la chaleur déjà sensible à 9H30, découragent la moitié du
groupe d'affronter les escaliers vertigineux et encombrés. En parcourant
galeries et pavillons, les courageux découvrent des reliefs évoquant l'épopée du
Ramayana et de Mahabharata. Les reliefs sur grès représentent la statuaire la
plus parfaite et la plus séduisante de toute la ronde bosse angkorienne par la
perfection des détails, par le rendu des visages, des corps et des vêtements.
Une demi-heure plus tard, les escaliers semblent encore plus vertigineux à la
descente.
PALAIS ROYAL
Après cela nous pénétrons dans l'enceinte du Palais Royal. Là une déception nous
attend car de Palais il n'y en a point. En effet, si les monuments religieux
construits en pierre ont pu défier les siècles, il n'en a pas été de même des
demeures royales qui étaient tout simplement en bois.
En revanche, au centre subsiste un modeste temple-montagne à trois étages, le
Phimeanakas ("Palais ou Char Céleste"), un peu antérieur puisque du Xe siècle
mais du même style que le Baphuon, bien que plus modeste dans ses dimensions. Ce
temple d'État de Rajendravarman II fut érigé lorsqu'il installa sa capitale à
Angkor en succédant en 944 à Jayavarman IV qui régnait depuis Koh Ker, à 50km au
nord-est d'Angkor. Au nord de l'enceinte, le Sras Srei, le bassin d'ablution des
femmes est parfaitement conservé.
Nous quittons le Palais par le pavillon de la porte orientale qui débouche au
niveau de la Terrasse des Eléphants.
TERRASSES*** Terrasse du Roi Lépreux et Terrasse des Éléphants
Nous allons plus au nord vers la Terrasse du Roi Lépreux qui date des XIIe-XIIIe
siècles.
La tradition veut que la statue qui s'y trouve (une copie, l'original est au
musée à Phnom Penh) représente le roi Yasovarman fondateur d'Angkor et mort de
la lèpre. En réalité il s'agirait du dieu des Enfers, Yama, dont l'attribut tenu
dan sa main droite à disparu (gourdin, sceptre à tête de mort...?). En effet,
cet endroit était le lieu des crémations royales.
Cette plate-forme est soutenue par un mur de 7 mètres extérieur de haut et
couverte de bas-reliefs disposés sur sept frises superposées qui aurait aussi pu
être la base d'un pavillon, voire d'un temple. Ces reliefs montrent des
poissons, des nagas à plusieurs têtes (jusqu'à neuf), des divinités, des
apsaras... Mais en prenant un passage à droite, il est aussi intéressant de voir
le mur intérieur et antérieur mis à jour plus tardivement par les archéologues
au XXe siècle, ce qui laisse supposer un agrandissement. On y voit le même type
de scènes en progressant dans une sorte de labyrinthe. De place en place, sont
représentés des personnage tenant un bâton, attribut de Yama ou de ses
assesseurs sous un aspect terrifiant. Des représentations féminines
grossièrement burinées ont pu être interprétées comme des dames de la cour
contaminées par la lèpre royale alors qu'en fait il s'agit d'ébauches.
De la Terrasse du Roi Lépreux, on a une vue en enfilade sur la Grande Place, la
voie triomphale, bordée à l'ouest sur plus de 300 mètres par la Terrasse des
Eléphants (et des garuda, plus au sud) du début du XIIIe siècle. De la terrasses
sortent des sculptures d'éléphants à trois têtes (Aiâvata, la monture d'Indra),
vus de face, dont les trompes descendent verticalement pour cueillir des touffes
de lotus et d'autres sont présentés de profil, en relief. En face, à l'est, se
dressent les douze petites tours inachevées en latérite ouvrant à l'ouest et
constituant le Prasat Suor.
 
PREAH KHAN ***
Un peu à l'écart, au nord d'Angkor Thom, crochet dans un site du "Grand Circuit"
pour une petite visite au temple bouddhiste Preah Khan, "la Sainte Epée". Il fut
construit par Jayavarman VII et dédié à son père Yasovarman, à la fin du XIIe
siècle, pour faire pendant au Ta Prohm (que l'on verra en milieu d'après-midi)
dédié à sa mère et construit quelques années plus tôt. Pas de temple-montagne
ici mais un "temple à plat", de plain-pied (comme celui du Ta Prohm ).
On emprunte une allée encadrée de bornes sur lesquels étaient sculptées des
effigies du Bouddha que les brahmanistes ont burinées au XIIIe siècle.
Le complexe d'une cinquantaine d'hectares qui devait comporter des habitations
est entouré de larges douves que franchissent des digues dallées et bordées de
Géants (deva et asura) tenant un naga, comme à Angkor Thom. Le pavillon d'entrée
orné de petites sculptures comporte trois portes à encorbellement avec linteau
en façade qui sont surmontées de tours en forme de tiares. La porte centrale
était réservée au passage des éléphants. Près de là, le mur d'enceinte est orné
d'imposants aigles Garuda (monture de Vishnu). Noter le mélange de thèmes
bouddhistes et hindouistes...
Au centre, le temple avec quatre pavillons disposés sur les côtés en direction
de points cardinaux. Il est plaisant de se faufiler dans les couloirs qui
traversent le sanctuaire de part en part et au centre duquel se dresse un petit
stupa. Mais pour faire bonne mesure, on peut également découvrir un lingam,
représentation phallique de Shiva.
Il faut aussi faire le tour du temple pour en admirer les sculptures dont il est
orné, y compris avec des intrusions hindouistes ascète en pierre, Vishnu
allongé sur son serpent Ananta pendant que sa femme Lakshmi qui lui masse les
pieds. A noter que les représentations du Bouddha ont été burinées par les
brahmanistes au XIIIe siècle. Remarquer également les décors en fausses portes
et fausses fenêtres. Dans l'espace jonchés de pierres entourant le sanctuaire,
le regard est forcément attiré par un bâtiment à colonnes sur deux étages,
entrepôt de riz selon les uns (mais alors quelle débauche architecturale),
bibliothèque pour d'autres. Les fromagers dévorent ou ont dévorés les murs des
galeries, leurs racines semblant à la fois repousser les pierres pour que les
murs d'effondrent, tout en les retenant dans leur enchevêtrement racinaire... Le
portail Est comporte une sculpture monolithique de tête à quatre visages...
Bref, un temple qui mériterait plus que l'heure de visite qu'on lui a consacré.
11H30. Nos tuk-tuk nous ont rejoint et c'est à leur bord que nous revenons au
centre d'Angkor Thom en passant par l'allée qui se trouve au centre de la Grande
Place, la voie triomphale, bordée à l'ouest sur plus de 300 mètres par la
Terrasse des Eléphants qu'un peu plus tôt nous avons vue en enfilade depuis la
terrasse du Roi Lépreux. En face, à l'est, se dressent les douze petites tours
inachevées en latérite ouvrant à l'ouest et constituant le Prasat Suor que l'on
a déjà évoqué.
Transportés par nos engins pétaradants, c'est avec plaisir que l'on contourne à
nouveau le Bayon et que l'on ressort d'Angkor Thom par la porte sud. Sur notre
gauche nous longeons les douves d'Angkor Vat tandis que des centaines de
Cambodgiens venus de Siem Reap se sont installés face à ce chef-d'oeuvre pour
pique-niquer en famille près de l'eau et à l'ombre des grands arbres. Il ne faut
pas oublier que nous sommes dimanche.
 
Nous partons un peu à l'écart sur la droite pour déjeuner dans une petite
cafétéria "Eat Khmer Food Restaurant", un peu le genre d'établissement de
restauration que l'on trouve dans nos parcs d'attraction, où nous nous
installons à midi pile.
Cliquez ICI pour avoir un aperçu cartographique de nos visites de l'après-midi
ANGKOR VAT***
A 13H, nous arrivons à pied pour la visite du site emblématique qu'est Angkor
Vat, "le Temple Royal", qui occupe plus de 80 hectares, un rectangle d'environ
1000x800 mètres (douves comprises, les dimensions passent à 1,5x1,3 km) qui fut
construit au XIIe siècle par le roi Sūryavarman II, "le Roi Soleil" (neveu de
l'usurpateur Jayavarman VI). Le monument était dédié au dieu hindou Vishnu mais
les spécialistes discutent pour savoir s'il s'agit à proprement parler d'un
temple ou d'un mausolée car des cendres de souverains auraient pu y être
conservées... d'ailleurs son orientation à l'ouest plaide pour cette dernière
hypothèse. Des spécialistes pensent qu'Angkor Vat aurait été condamné à partir
du moment où les Khmers perdirent leur contrôle sur l'eau, de grandes
sécheresses prolongées suivies par des pluies torrentielles auraient anéanti
leur ingénieux système hydraulique. Il n'en reste pas moins que c'est l'édifice
le plus somptueux et en meilleur état d'Angkor, bien que ce ne soit pas le plus
récent. Des scènes du film américain "Lord Jim", réalisé par Richard Brooks et
sorti en 1965, y ont été tournées (ainsi qu'au Bayon).
De loin, la perspective du temple est un peu écrasée par la galerie formant
enceinte et ses tours à l'ouest, d'autant que le sanctuaire est décentré vers
l'Est. Une chaussée pavée longue de 200 mètres permet de traverser les douves et
mène à une terrasse surmontée d'un imposant gopura (tour de portail d'un temple
hindou) complété d'une galerie qui marque l'entrée principale.
visite de la galerie. Des fenêtres filtrent la lumière entre des colonnes de
pierre tournée.
On peut y voir des statues, notamment une grande statue de Vishnu encore dotée
de ses 8 bras et des reliefs présentant de superbes apsaras, les nymphes
célestes. Normal puisque le roi comptait 3000 danseuses terrestres à sa cour.
Après avoir dépassé la première galerie, on emprunte une chaussée surélevée de
350 mètres de long dotée de balustrades représentant deux nagas à sept têtes. De
là le temple s'impose dans sa magnificence et il faut jouer de la perspective
pour en distinguer les 5 tours en fleur de lotus, car les deux qui sont situées
à l'est, donc en arrière, se confondent avec celles du premier plan. En
s'approchant, on ne distingue plus que trois tours qui sont le symbole du pays
et figurent au centre du drapeau (sauf entre 1979 et 1992, où y figuraient les
cinq tours).
Nous descendons de la chaussée à mi-parcours pour visiter l'un des deux petits
édifices construits de part et d'autre que l'ont qualifie de bibliothèque. Nous
ne revenons pas sur la chaussée mais en profitant du miroir que forme l'un des
bassins, on double notre vison du monument, grâce à son reflet sur l'eau.
On arrive à la seconde galerie par une plate-forme surélevée flanquée de lions
de part et d'autre d'un escalier. Le mur intérieur est orné de bas-reliefs
narratifs sur toute sa longueur. Avant d'accéder au deuxième niveau du temple,
nous allons parcourir la moitié sud de cette galerie qui en fait le tour complet
(200x180m). Tout l'intérêt de cette visite réside dans les bas-reliefs (plus de
10 000) qui ornent le mur intérieur protégé des intempéries par la galerie.
Hindouisme et bouddhisme se mélangent des fidèles prie un grand Bouddha dans
une galerie...
Notre parcours passe par
- l'aile sud de la galerie ouest évoque l'épopée hindoue du Mahabharata,
notamment la guerre entre les Pandava et les Kaurava, les deux camps invoquant
Krisna (avatar de Vihnu), conflit dont les Pandava sortent victorieux
- le pavillon sud-ouest met en scène principalement Shiva et son avatar Krisna,
autrement dit son incarnation terrestre
- l'aile ouest de la galerie sud est à la gloire de Yasovarman Ier, le roi
fondateur, dont les troupes sont appuyée par des mercenaire siamois
- l'aile est de la galerie sud évoque le Jugement Dernier  avec le dieu Yama et
de nombreuses scènes d'Enfer
- l'aile sud de la galerie est représente le Barattage de l'Océan de Lait par
les Géants (mythe cosmologique de l'hindouisme), les gentils Deva à droite et
les méchants Asura à gauche tirent sur un serpent monstrueux enroulé autour du
Mont Mantara que Vishnu tente de stabiliser tandis qu'une nuée d'Apsara survole
la frise.
Nous n'avons pas le temps de terminer l'autre moitié des galeries avant de
passer sur la seconde terrasse à laquelle on accède par un escalier aménagé tout
exprès pour les visiteurs par dessus l'ancien escalier de pierre, plus ou moins
usé. Dans la galerie du troisième niveau, nous rencontrons des pèlerins âgés,
hommes et femmes, qui se sont fait raser le crâne pour la circonstance. Sur la
troisième terrasse située à 23 mètres au-dessus du sol s'élève l'imposante tour
centrale haute de 42 mètres sur laquelle une colonie d'abeilles sauvages a élu
domicile. Il faut revenir sur terre et affronter l'à-pic de l'escalier. Beaucoup
de gens qui n'ont pas osé faire l'ascension se reposent en bas, à l'ombre. C'est
notamment le cas d'une religieuse d'origine européenne entourée de fillettes en
uniforme orange, des orphelines d'après SAM.
Il déjà 15H et il faut quitter ce site extraordinaire en empruntant l'escalier
nord qui ramène au sol naturel depuis la première terrasse. Nous y croisons un
groupe d'adolescents costumés qui viennent pour y être photographiés par les
touristes contre petite monnaie...
TA PROHM*** et PRE RUP
Repartis avec nos tuk-tuk, vers l'est. Nous allons finir par un crochet vers
deux sites du "Grand Circuit". La route longe un moment un étang, en fait un
bain royal, tandis que le temple de Banteay Kdei se dresse de l'autre côté.
Pendant des centaines de mètres, la route est bordée de hauts murs d'enceinte
très dégradés en latérite. Ici l'Homme est rappelé à l'humilité par Dame Nature.
 
 
On nous dépose devant l'entrée ouest du Ta Prohm (parfois orthographié Ta Phrom),
au moment idéal de la journée pour les couleurs que prend la roche.
C'est un vaste domaine d'environ 70 hectares (1000x700m) situé au sud du baray
(réservoir) oriental. Comme plusieurs autres temples visités aujourd'hui,
Jayavarman VII fit construire ce temple bouddhiste à la fin du XIIe siècle en
l'honneur de sa mère, pour faire pendant au Preah Khan (vu ce matin) dédié à son
père. D'ailleurs comme le Preah Khan c'est un temple "à-plat".
C'était un important monastère qui hébergeait près de 3000 moines tandis que
plusieurs milliers de laïcs vivaient dans l'enceinte de la ville. Des écrits
témoignent de sa richesse d'alors vaisselle d'or et d'argents, pierres
précieuses et diamants...
Aujourd'hui, c'est le temple le plus dévoré par la luxuriante jungle bénéficie
d'une aura romantique ce qui explique que bien qu'il soit un peu à l'écart ce
temple attire les foules. Dire comme on peut le lire parfois, qu'il est laissé
en l'état et sans couper les arbres qui l'ont colonisé, est abusif. Si ce fut le
cas à sa découverte, depuis lors plusieurs arbres ont été éliminés et
d'importants travaux de restauration des bâtiments sont par ailleurs en cours
avec la participation de l'Inde. Les racines des arbres géants, de "fromagers"
ou plus exactement de faux-fromagers (Tetrameles nudiflora), de figuiers
étrangleurs (Ficus gibbosa) qui naissent entre les immenses racines de ces
derniers, de gommiers (Dipterocarpus alatus), de lagerstromias, de goyaviers,
sont comme des pythons qui enserrent leur proie dans leurs anneaux et ces
racines font tout autant oeuvre de destruction. Les oiseaux déposent des graines
sur les murs ou les toits. Elles y germent et enfoncent leurs racines dans les
joints. Celles-ci grossissant agissent alors comme des coins enfoncés entre les
pierres. Ces arbres sont assez difficiles à distinguer car très hauts et au
tronc clair voire blanc. Ils ne présentent même pas u grand intérêt économique.
Ainsi le fromager (ainsi nommé par les Français car ses feuilles auraient
l'odeur du fromage) le coeur du tronc est formé d'un bois mou qui est d'ailleurs
souvent attaqué par les parasites et les champignons et donc même pas du bon à
brûler. Le gommier donne une résine qui sert à colmater les joints des coques
des bateaux et comme allume feu tandis que des pirogues sont taillées dans on
bois très dur.
Devant le temple, les Géants-gardiens et les balustrades-nagas ont disparu. En
revanche face à nous, le portail ouest de la cinquième enceinte (l'enceinte
extérieure) nous présente une jolie tour à visages comme à Angkor Thom. Un
orchestre de gamelan accompagne notre entrée dans le site. Traditionnellement,
l'entrée rituelle se faisait par le portail opposé, à l'est.
Une superbe allée bordée de balustrades-nagas sur colonnettes nous amène au
portail de la quatrième enceinte flanqué d'une galerie. Pas de gopuram en forme
de tour-visage cette fois. Là aussi des abeilles sauvages se sont installées
mais ici elles ont suspendu leur colonie à une haute branche. Sur la gauche, un
"fromager" perché sur un mur est en train de pencher dangereusement. Pour éviter
que dans sa chute il ne fasse écrouler le mur, le tronc est soutenu par un
échafaudage mais la seule solution serait certainement de le couper.
Après avoir franchi ce portail, on se trouve dans un espace où l'on peut mesurer
les ravages dus aux arbres dont certains hébergent encore d'autres colonies
d'abeilles sur leurs branches. Dans cet espace d'une centaine de mètres de côté,
d'immenses arbres s'agrippent par leurs racines à des tours isolées et ou sur
les murs. Près du gopura ouest de la première enceinte, on voit un énorme
fromager, juché tel une pieuvre sur le toit de la galerie qu'il semble empoigner
avec ses grosses racines tels des doigts de géant. Le sanctuaire principal d'une
vingtaine de mètres de côté, très dépouillé, s'élève dans une cour.
Plus loin, ici, c'est un arbre qui semble avoir pris un mur dans les mailles
d'un filet et, là, c'est la tête d'une statue tombée à terre qui est comme
étranglée entre les racines.
Sur les parties du temple restées debout, on peut admirer de beaux reliefs avec
des danseuses (apsara), gardiens (dvarapala), ascètes, motifs floraux et
colonnes tournées garnissant les ouvertures et fausses ouvertures. Sur le
fronton de plusieurs portails, on peut voir que les représentations du Bouddha
ont été martelées par les successeurs iconoclastes de Jayavarman VII revenus à
l'hindouisme comme en témoigne aussi la présence d'un socle de lingam-yoni,
symbole de Shiva. Bien sûr, rien à voir avec la profusion des reliefs du Bayon,
de la Terrasse du Roi Lépreux et surtout d'Angkor Vat.
Ta Prohm a servi à plusieurs reprises de décor dans le film "Tomb Raider" sorti
en 2001 où l'héroïne Lara Croft, interprétée par Angelina Jolie, joue les
exploratrices puis "Deux frères" de Jean-Jacques Annaud sorti en 2004. Ici on a
aussi l'impression d'être plongé dans les aventures d'Indiana Jones.
 
16H15. Nous quittons le Ta Prohm en tuk-tuk pour un court arrêt, à 3 ou 4km de
là, devant les vestiges du Pre Rup, "Retourner le Corps", lui aussi superbement
éclairé à cette heure de la journée. C'est un temple dédié à Shiva construit par
le roi Rajendravarman II au Xe siècle pour lui servir de mausolée.
De la porte orientale subsistent les vestiges de cinq tours massives. C'est un
temple-montagne escarpé à cinq degrés en brique avec un plan carré de 120 mètres
de côté (117x127) tandis que le mur d'enceinte est construit en latérite et les
décorations en grès. Le niveau inférieur est entouré par 12 petits sanctuaires
tandis que le niveau supérieur porte cinq tours très dégradées (la brique est
moins pérenne que la pierre), une à chaque angle encadrant une tour centrale qui
avait abrité un lingam, symbole phallique représentant Shiva. Cet édifice a sans
soute remplacé un premier temple construit un siècle plus tôt par le roi
Yaçovarman I.
Bien sûr, nous n'aurons pas le loisir de visiter les temples du groupe de Roluos,
au sud-est d'Angkor, ni les sites du nord plus lointains. Banteay Srei ,surnommé
la Citadelle des Femmes, rendu célèbre par la tentative de vol de reliefs par le
jeune André Malraux en 1923. Aussi Koh Ker , à 50km au nord-est d'Angkor, qui
fut capitale temporaire de l'Empire au Xe siècle..
Notre découverte expresse d'Angkor s'achève ainsi.
Il n'est pourtant que 16H30 et il reste une heure et demie de jour. Certes il a
fallu renoncer à la vue depuis un ballon captif mais pourquoi ne pas être allé
au Phnom Bahkeng car du sommet de la colline de 65 mètres qui porte ce temple,
la vue superbe en fin de journée permet d'apercevoir émergeant de la forêt le
Barray occidental à l'ouest, le Bayon au nord, Angkor Vat à l'est et pus loin au
sud, le lac Tonlé Sap...
1Retour à l'hôtel Somadevi à 17H45...
Du temps pour profiter des abords bien aménagés de l'établissement, avec en
particulier de superbes orchidées.
A 19H, dîner-spectacle à l'hôtel.
En dehors d'un buffet très varié, possibilité de composer à la demande son wok
de nouilles chinoises.
Le spectacle se déroule pendant le dîner, sur la terrasse extérieure aménagée à
cet effet.
Pendant une heure, on aura un aperçu intéressant des danses traditionnelles et
des danses d'apsaras (danseuses célestes) évoquant les mythes hindouistes dans
le Rig-Véda et le Mahabharata (figurant aussi dans les temples bouddhistes).
C'est une forme de danse classique khmère toujours au coeur de la culture
cambodgienne. Les Khmers offrent les danses aux génies pour écarter le malheur,
afin d’avoir la paix ou des pluies abondantes. On danse aussi pour se divertir
et oublier la fatigue de la vie...
Ces types de danses connaissent un nouvel essor après son interdiction et une
répression sanglante sous le régime de Pol Pot qui les jugeait trop élitistes et
qui a fait massacrer ou enfermer dans des camps 90% des danseuses et des
musiciens. Cette danse a été classée au Patrimoine Oral et Immatériel de
l'Humanité par l'UNESCO en 2003.
Une Apsara est un esprit féminin d'une beauté surnaturelle dans la mythologie
bouddhiste et hindouiste.  Médiatrices entre le ciel et la terre, elles sont
toujours jeunes, élégantes dans leur magnifique costume, gracieuses et surtout
douées pour la danse. Elles sont souvent épouses des Gandharvas, les musiciens
royaux d’Indra et dansent dans les palais des dieux pour divertir et séduire les
dieux et les hommes.
Les danseuses maîtrisent plus de 400 postures ce qui requiert 10 années
d'apprentissage. La chorégraphie repose sur les mouvements des mains et des
pieds, tout en ayant le dos cambré.
Le spectacle présente cinq danses
- La première danse est une danse de bénédiction (Robam Choun Por).
- Suit la danse des orgues à bouche (Robam Kaine), ballet royal typique de la
région de Steung Treng.
- La danse suivante, Moni Mekhala ,évoque la lutte entre les déités khmères Moni
Mekhana, Déesse de l'Eau, et Ream Eysor, l'Esprit de la Tempête.
- L'avant-dernière danse est celle des pêcheurs (Robam Nesat), une danse
folklorique évoquant leurs amours.
- Pour clore, c'est évidemment la danse des apsara qui évoque la lutte entre les
deva, les bons, et les asura, les méchants pour s'approprier l'amrita, le nectar
d'immortalité.
Pas d'orage et il n'est que 20H30, pour notre dernière soirée au Cambodge nous
décidons de faire un tour au Marché de Nuit distant de moins d'un kilomètre plus
au sud (près de l'hôpital). Sur le trajet on peut voir de nombreuses boutiques
vendant des articles en croco. Vers ce marché, ouvert seulement depuis 2011,
convergent les touristes désireux d’acheter des produits issus de l’artisanat
local laques, sculptures en grès, tissus divers… On y trouve également de
nombreux autres services, tel que bars, restaurants ou salons de massage, en
particulier sur "Pub Street".
On peut aussi manger sur la rue des mets exotiques tels que divers insectes des
sortes d'araignées, de petits serpents rouges, de cafards...
Devant les habitations, on peut voir des Autels des Esprits, comme celui-ci
montrant dans le sanctuaire miniature un couple âgé se prélassant sur un banc...
21H30, retour à l'hôtel car le lever sera encore assez tôt le lendemain.
Lac TONLE SAP*
Lundi 7 avril
A 7H30, nous partons en bus en direction du lac Tonle Sap, à une petite dizaine
de kilomètres au sud de Siem Reap. Nous passons près du temple local Wat Svai
orné d'oriflammes bouddhistes puis devant des boutiques vendant divers articles
utiles à la population vannerie (paniers, nasses, cages...), jarres... Une
banlieue pas bien riche par rapport au luxe touristique de Siem Reap, à
l'exception de quelques maisons plus cossues et donc plus ou moins kitsch. Nous
arrivons dans une plaine humide où l'on voit d'un côté des élevages de canards
et de l'autre d'immenses champs de lotus en fleurs. Il ne faut pas voir dans ces
derniers seulement des plantes ornementales car les fleurs, les graines, les
jeunes feuilles, les rhizomes (chair blanche et croquante), ainsi que les
pédoncules sont comestibles. C'est également une plante médicinale, utilisée en
cosmétique. Bientôt, sur notre droite, nous arrivons en vue du Phnom Krom, une
petite colline au sommet de laquelle se trouve un ancien temple hindouiste
construit sous le règne de Yaśovarman Ier au Xe siècle (Angkor lui doit aussi le
Phnom Bakheng, également sur une colline). Sur la gauche, une petite mosquée.
Nous voici au bassin où sont aménagés les embarcadères pour se rendre sur le
Tonle Sap par la rivière de Siem Reap canalisée sur un peu plus de 2 kilomètres.
Il y a beaucoup de trafic, essentiellement des locaux transportant toutes sortes
de choses sur leurs pirogues à moteur. En revanche, il y a bien peu de
touristes. L'heure est peu être trop matinale pour cela. Au-dessus des berges,
on aperçoit le clocher d'une église et que des cabanes de guet sur de hauts
pilotis installées dans la rizière pour écarter les prédateurs.
20 minutes de navigation et nous voici sur les eaux verdâtres et peu profondes
(du moins en cette saison) du lac plongé dans une légère brume tandis qu'à
environ un kilomètre on voit le village flottant de Chaong Kneas qui barre une
partie de l'horizon avec ses constructions vertes, bleues ou rouges.
Selon SAM, 700 familles y vivent (1100 d'après le ticket d'entrée). Dans cette
"Venise asiatique" on trouve tous les éléments d'un village construit sur le
dur bars et restaurant, école, église, mosquée, pagode, jardins flottants et
même des parcs flottants pour l'élevage de poissons et de crocodiles...
En effet, nous accostons pour une petite demi-heure à l'une de ces maisons où
l'on peut boire ou se restaurer mais aussi acheter toutes sortes de souvenirs
(papillons, alcool de serpent, chapeaux coniques., vêtements.. et certains d'un
goût parfois douteux genre godemiché) et des articles en croco. En effet, en
arrivant sur le pontons, nous avons pu voir un bassin où l'on élève des
crocodiles et un autre où l'on élève des silures tout aussi voraces (on en fait
des tranches séchées ou de la pâte de poisson (prahoc). Les propriétaires
sont-ils d'origine chinoise comme pourrait le faire penser un Autel des Esprit
décoré de sinogrammes? Dans une pièce voisine, une porte entrouverte révèle une
femme âgée en train de compter l'argent tandis que dans une autre annexe, une
jeune femme cuisine. pendant ce temps, une gamine prend la pose avec un python
autour du cou. Près de là, sur le ponton d'une autre maison flottante, une femme
fait sa toilette...
Le Tonle Sap est le plus grand lac d'Asie du sud-est. En saison sèche, c'est
déjà une petite mer d'une centaine de kilomètres de long et de 3000 km² de
superficie (le lac Léman avec ses 580 km² fait pâle figure). Au plein de la crue
de la mousson, il s'étend sur 300 kilomètres de long, selon un axe nord-ouest à
sud-est, jusqu'à Phnom Penh et au Mékong, quintuplant sa surface. C'est "le
coeur du Cambodge", qui se gonfle et se vide au gré des saisons, irriguant ainsi
le pays de ses bienfaits (limon, réserve d'eau). SAM nous explique que ces
constructions flottent grâce à des bidons vides et donc remplis d'air mais elles
sont remorquées dans le canal à la saison des pluies, lorsque le Mékong est en
crue (de septembre à janvier) et que le Tonle Sap s'étend. L'eau monte alors
jusqu'à la cime des arbres qui bordent la rivière. s. Il a été classé Réserve de
la Biosphère par l'UNESCO en 1997.
Direction la terre ferme tandis que l'on voit une pagode récente sur de hauts
pilotis. Toujours beaucoup de trafic sur le canal, dont de rares bateaux de
touristes, des pêcheurs à l'épervier. Sur les berges entrepôt de riz, chantier
naval...
A 9H30, revenu à terre, SAM nous fait goûter des graines de lotus, à la saveur
légèrement sucrée. Nous quittons la petite agglomération portuaire avec son
bâtiment de l'administration, sa gendarmerie (encore un héritage français), son
dispensaire offert par les Américains, l'Hôtel de Ville avant de repasser au
pied de la colline du Phnom Krom et de prendre le chemin de retour vers Siem
Reap. La campagne... Des pagodes Po Banteaychey, Khong Mouch, Wat Svai. Des
établissements pour la jeunesse l'orphelinat, l'école Smiles of Angkor pour
l'enseignement précoce en anglais.
Artisans d'Angkor*
A 10H, nous allons visiter les Artisans d'Angkor dont le magasin et les
chantiers-écoles se trouvent sur notre trajet, au sud de la v ille. Le but de
cette organisation et d'améliorer les conditions de vie de milliers de personnes
vivant dans les zones rurales en leur apportant éducation et bien-être par la
production d'objets décoratifs selon les techniques des arts traditionnels
travail de la soie, sculpture sur pierre et sur bois, peinture et laquage.
Au sujet des Artisans d'Angkor
Au début des années 1990, le Cambodge a été confronté au défi de la
reconstruction de son économie après la guerre civile menée par les Khmers
Rouges. Afin de permettre l'intégration économique des jeunes ruraux, le
ministère cambodgien de l'Education, de la Jeunesse et des Sports et la Ligue
Française de la Formation continue et de l'Enseignement ( devenue Ligue
française de l'enseignement et de l'éducation permanente) ont lancé un programme
de développement adapté à la culture et à la tradition du pays. En 1992, les
Chantiers-Ecoles de Formation Professionnelle (CEFP) ont été créés pour offrir
aux jeunes Cambodgiens de compétences professionnelles qui pourraient répondre
aux besoins du marché. Entre 1998 et 2001, un programme mis en œuvre par l'Union
européenne, appelé "REPLIC", en a soutenu le développement et la viabilité de
l'entreprise devenue Artisans d'Angkor. En 2003, elle est devenue une société
d'économie mixte dont 20% du capital appartient à des artisans.
Cette entreprise est le plus important employeur de la région. Elle a ouvert 42
ateliers en province de Siem Reap et elle fournit de l'emploi à plus de 1300
personnes, dont plus de 900 artisans. Les apprentis reçoivent une allocation de
subsistance pendant leur période de formation professionnelle gratuite de 6
mois. Avant de devenir artisans, ils ont une période de stage de 3 mois.
Les Artisans d'Angkor ont contribué à la restauration de sites archéologiques de
la Rivière au Mille Linga à Kbal Spean (plus au nord), de la Chaussée des Géant
d'Angkor Thom (anastylose d'une douzaine de têtes) en 2009, de la Terrasse des
Eléphants (statues de lions) en 2000.
Dans le parc qui entoure les ateliers, on peut admirer des reproductions en grès
d'apsara, de yaksa  (bons deva et méchants asura), Ganesh....
Nous commençons la visite par l'atelier de sculpture sur bois, puis sur pierre
(pierre de savon tendre et grès plus difficile). C'est ensuite l'atelier de
dinanderie, autrement dit de laiton martelé puis plaqué d'argent. Encore matière
plus noble mais placée derrière une vitre avec l'atelier de dorure à la feuille
d'or. Pour finir, nous passons à l'atelier de peinture et de laquage qui emploie
notamment des sourds-muets comme le montre un abécédaire en langue des signes et
sa traduction en khmer.
Des affiches rappellent les 5 règles à respecter pour le bien-être pendant la
saison chaude boire toutes les demi-heures, porter des vêtements amples, ne pas
superposer des vêtements, ne pas fumer et boire d'alcool et enfin, faire tourner
les ventilateurs.
Bien sûr, la visite se termine dans la boutique... En sortant pour regagner
notre bus, on peut voir un ingénieux cambodgien de coudre à la main la semelle
d'une sandale avec une grosse aiguille.
Avant de déjeuner, il n'est que 11H15, petit tour au marché proche de la rue
Sivatha.
Le marché n'est pas destiné aux touristes et est donc d'autant plus intéressant.
Au bord d'allées étroites, les étals proposent fruits et légumes à profusion,
charcuteries, poissons séchés et sauces de poisson, fruits secs (noix de
cajou...), thés et tisanes diverses...
Après une demi-heure nous prenons le bus pour aller déjeuner et franchissons la
rivière au centre ville pour gagner la sortie est de la ville (par où nous
étions arrivés il y a deux jours), sur la Nationale 6 (en direction de Phnom
Penh). Le restaurant Asian Square est tout près de la station-service "Total
Bonjour".
Un très bon repas comprenant
- soupe de potiron,
- salade de papaye verte,
- puis une grand assiette avec une côtelette de porc marinée et grillée, un
filet de poisson poêlé, des champignons sauce amok dans des feuilles de
bananier, sauté de légumes et riz au jasmin cuit à la vapeur
- et en dessert, une assiette joliment présentée avec des tranches de fruits
ramboutan, orange, ananas, pastèque et fruit du dragon (pitaya).
Après cela, il ne reste plus qu'à récupérer nos bagages stockés à l'hôtel puis à
traverser la ville vers l'ouest pour gagner l'aéroport tout proche (une douzaine
de kilomètres) où nous arrivons à 15H30. Nous nous envolerons pour Hanoi à
16H05, soit avec une heure quarante d'avance sur le programme. Hélas notre
escale en sera d'autant plus longue...
Le vol s'effectue avec un Airbus A321 de la compagnie Vietnam Airlines (le même
type d'avion que celui qui nous avait conduits d'Hanoi à Vientiane au début du
circuit). Peu après le décollage, les passagers placés près des hublots peuvent
profiter de vues intéressantes vers l'est sur Angkor Vat et de l'autre côté vers
le Mébon Occidental (dédié à Vishnu) au milieu du baray.
Après une longue escale de trois heures et demie (comme à l'aller) à Hanoi, au
lieu d'une heure trois quarts, soit un envol pour Paris à 23H30, l'heure prévue,
sur un Boeing 777-220ER de la compagnie Vietnam Airlines.
Après un long vol de nuit qui permet de se reposer un peu, nous nous posons à
Roissy à l'heure prévue le lendemain matin, à 7H, fatigués mais avec plein de
souvenirs dans la tête.
Ne vous y trompez pas, le vol n'a pas duré que 7 heures 40 car il faut rajouter
les 5 heures de décalage horaire (nous sommes passés en heure d'été pendant
notre voyage)...
Et avec cela, la chance de trouver un temps presque estival en ce tout début de
printemps.
Menu CAMBODGE
SAM
nous précise que tout comme les moines, les bouddhistes pratiquants et
traditionalistes se rasent la tête et les sourcils deux fois par mois en signe
d'humilité.
À l’origine et jusqu'au XIe siècle, dans l’Empire
Khmer, la fête était célébrée selon le rite brahmanique , la religion alors
dominante parmi les élites. La "Nouvelle Année" chez les Khmers tombait le
premier mois du calendrier lunaire (vers fin novembre ou début décembre.
La fête  a été déplacée au cinquième mois du calendrier lunaire
(mi-avril) par les rois Suryavarman II ou Jayavarman VII, à la période des
récoltes et avant les grands travaux de la saison des pluies. C'est aussi en
accord avec la pratique bouddhiste qui se répandait dans le pays.
Des anciennes coutumes brahmaniques, il reste qu'i
revient à un astrologue du Palais Royal d'annoncer chaque année la devata
(un des douze signes astrologique) qui descendra sur terre, les couleurs qu'il
conviendra de porter.
Les mariages arrangés ne se font plus. Les jeunes se
choisissent à l'occasion de rencontres mais il reste de la tradition qu'ils ne
doivent pas cohabiter avant le mariage. Les parents de la jeune fille informés
font mener une enquête auprès du voisinage du garçon avant de donner leur
accord. De la tradition, reste aussi la consultation d'un astrologue sur la
compatibilité des signes du zodiaque (chinois) du couple et il lui revient aussi
de déterminer la date favorable au mariage (en ville, on s'arrange pour que ce
soit un week-end, ce que l'on a pu vérifier.
Dans la tradition, les très nombreux invités apportaient des provisions et
les mettaient en commun pour des festivités qui duraient trois jours.
Aujourd'hui, les invités qui peuvent toujours être très nombreux (un millier)
paient leur participation au banquet (10$). Pour les familles des mariés le
mariage reste quand même une grosse dépense. Les cinq tenues que la mariée va
successivement revêtir coûtent 300$. Quant à la famille du marié, elle devra
prendre en charge des frais tels que location de salle, de voiture... et il
pourra lui en coûter jusqu'à 3000$.
__________________________
Siddharta Gautama l'illuminé BOUDDHA ou encore Sakyamuni Amitabha l'empereur Ashoka l'empereur Ashoka Ceylan Sri Lanka principes philosophiques essentiels de l’hindouisme et aurait fondé une communauté monastique dans le but de partager son expérience d’Éveil entre ascèse et hédonisme Dharma Sangha la réincarnation sous de multiples formes d'êtres vivants, selon un cycle infini (samsara) dont la nature dépend des actes accomplis au cours des vies antérieures (karma) nirvana Maitreya Mahayana déesse Avalokitesvara divinité déité Véhicule Tantrique (ou Vajrayana) stupa stûpas moines bonzes Préhistoire l'empire d'Angkor l'empire khmer type mélanésien es Môns, écriture dérivée du sanscrit et des éléments de la culture hindouiste qui donne son empreinte au royaume de Fou-nan kampuchéa krom par les Khmers Vietnam Chenla Chen La vassal du Fou-nan plateau de Korat, au nord-est de la Thaïlande actuelle hindouisés Wentan pour les Chinois Jayavarman II, un prince khmer élevé à Java unification principautés gigantesques aménagements hydrauliques (baray) culte du Dieu-roi (Devaraja) basé sur l'hindouisme le culte de Bouddha à côté de ceux de Shiva et Vishnou Vishnu les Chams, Birmanie Birmans pillage apogée règne le roi Jayavarman VII Champa e bouddhisme Theravâdâ (des origines) ou bouddhisme du Petit Véhicule bouddhisme mahayana (dit du grand véhicule) Kubilai Khan, l’empereur mongol de Chine Bouddhisme Theravada royaume thaï de Sukhothaï déclin le nouveau royaume thaï du Siam rivalités interdynastiques dégradation du système hydraulique sophistiqué les Siamois qui s'emparent à nouveau d'Angkor Thom décadence politique domination tantôt siamoise et tantôt vietnamienne roi Chey Chetta II roi de Hué le delta du Mékong un tribut de vassalité au Viêt Nam Cochinchine suzeraineté du Siam protectorat le roi Ang Duong l'intervention de la France traité d'alliance colonisation Paul Doumer (Gouverneur général de l'Indochine) l'empereur Gia Long. Ang Chan II politique d'annexion Norodom Ier Son Ngoc Thanh révolte des ombrelles Seconde Guerre mondiale, les Japonais nationalisme khmer Sisowath Monivong ordre de transmission du trône Norodom (le meilleur des hommes) Sihanouk provinces de Battambang et de Siem Reap proclame l'indépendance Son Ngoc Thanh guérilla indépendantiste communiste Accords de Genève du 21 juillet 1954 les indépendantistes Khmers issarak Viet Minh pour se réfugier au Nord Viêt Nam monarchie constitutionnelle Norodom Sihanouk neutralité Viêt Cong piste Ho Chi Minh Khmers rouges, des rebelles communistes d'inspiration maoïste réunis dans l'Angkar Parti communiste du Kampuchéa (PCK) général Lon Nol aide américaine renverse coup d'état à Pékin pour fonder un gouvernement en exil Gouvernement royal d'union nationale du Kampuchéa Soviétiques catastrophe humanitaire destruction pertes civiles en masse champs de mines Khieu Samphân Pol Pot Saloth Sâr coalitions instables Norodom Sihamoni coalitions instables PPC, le Parti du Peuple Cambodgien PSNC, Parti du Sauvetage National du Cambodge (ou CNRP - Cambodia National Rescue Party) PDH (Parti des Droits de l'Homme) opposition conteste la validité du scrutin élections Sam Rainsy Le premier ministre actuel Hun Sen frontières lac le Mékong est au onzième rang des plus grands fleuves du monde et au septième pour l'Asie zone climatique intertropicale mousson saisons sèche et humide températures moyennes population taux de natalité indice de fécondité faible espérance de vie jeunesse enfants population rurale religion islam musulmans Ethnie majoritaire khmer minorités langues môn-khmères de la famille des langues austroasiatiques forme cursive de l'écriture résultent d'abord d'emprunt au sanskrit au pali les mots sont invariables - dix sip (L) daph (K) lundi wan tchan (L) t'ngai jan (K) mars deuan minaa (L) mee nah (K) merci khop chay (L) or koon (K) eau nam (L) teuk (K) économie PIB-PPA (à Parité de Pouvoir d'Achat) par habitant crise asiatique croissance balance commerciale est déficitaire exportations importations riels euros dollars Ressources naturelles et énergétiques Agriculture, pêche et forêt terres arables dégradation des sols sont la monoculture (riz, maïs, hévéa…) cultures vivrières du riz, première production agricole, et du soja cultures industrielles pour l'exportation, on trouve l'hévéa poisson d'eau douce Nouveau Poêle Lao (New Lao Stove ou NLS) charbon de bois déforestation textile ouvriers grèves et manifestations réprimées violence tourisme corruption contrebande népotisme cadastre notre guide Sam AUN réceptif TÂM Travel tuktuk tuk-tuk vols à l’arraché insurrection collectivisation, suppression de la monnaie, magasins pillés, banques détruites, églises et temples brûlés Phnom Penh champ de ruines camps de rééducation persécutions religieuses Douch ou Duch, pseudonyme de Kang Kek Ieu police politique Nuon Chea, idéologue Khieu Samphân Ieng Sary Ieng Thirith riz paddy Nationale 7 maisons sur pilotis ornements allégoriques en terre vernissée sur les arêtes et la faîtière Stoeng Treng (ou Stung Treng ou Krong Stueng Traeng) Wat Khat Takyaram fleuve rivière Tonle Sekong propagande affiches de parti au pouvoir le PCC, Parti du Peuple Cambodgien (en cambodgien Kanakpak Pracheachon Kâmpuchéa, KPK) Heng Samrin Chea Sim brûlis et des plantations d'hévéas temple Sorsor Mouy Roy à Sambor embarcadère sur le rivage du Mékong à Kampi dauphins d'eau douce Orcaella brevirostris dauphin de l'Amazone (Inia geoffrensis) Kratie (ou Krong Krachen) Viêtminhs hôtel Odom Sambath Preah Soramarith marché Phsar Kratie d'écharpe gargote fête chinoise des Morts ou fête de la Clarté Qingmingjie pont sur la Prek Te pêche au carrelet tumulus funéraires des laotiens d'origine chinoise mosquées cham Khmers islam islamisés par des marchands indiens plantations d'hévéas de Chup Kampong Cham Wat Nokor armée école enseignement service militaire salaires sculpteurs de Phnom Santuk Kampong Thom Sambor Prei Kuk site pré-angkorien Prey Pros Prey Pros River Rest tro u violon bicorde Siem Reap embouteillages krolann, un gâteau de riz gluant aux haricots rouges au lait de coco cuit à l'étouffée sur du feu de bois dans une tige de bambou Musée National d'Angkor Jardin rOYAL Raffles Grand Hotel hôtel Somadevi Nouvel An Bouddhique (Chaul Chnam Thmey) Bouddhisme Mahayana grand véhicule bouddhisme Hinayana enterrement crémation incinération dynastie de Jayavarman II Indravarman Ier Roluos le Baray de Loleï, le Prah Ko et le Bakong Yaçovarman Ier Phnom Bakheng Baksei Champkrong construit sous le règne de Harshvarman Ier Phimeanakas et Pré Rup construits sous le règne de Rajendravarman II Suryavarman Ier le Baphuon dû à son premier fils, Udayadityavarman II Jayavarman VI Angkor Vat construit sous le règne de son neveu Suryavarman II Angkor Thom Bayon Prah Khan et Ta Prohm,ces derniers construits sous le règne de Jayavarman VII patrimoine mondial par l'UNESCO humanité aménagements hydrauliques, canaux et bassins (baray) La Chaussée des Géants gardiens dvarapala, ou plus exactement des yaksa asura deva l'anastylose reconstruction respect du style originel Porte Sud tour visage tour*visages temple montagne temple-montagne arcs de décharge arcs et voûtes en encorbellement Bayon Montagne Magique promenade en nacelle éléphants ballon captif prasat sanctuaire représentation du mont Meru les bas-reliefs qui recouvrent les murs de la galerie Aiâvata, l'éléphant tricéphale apsaras, les danseuses célestes pavillons Baphûon, la Tour de Cuivre e l'Ecole Française d'Extrême- Orient (EFEO) Jacques Dumarçay et Pascal Royère inauguration épopée du Ramayana et de Mahabharata la statuaire la plus parfaite et la plus séduisante ronde bosse Palais Royal en bois Sras Srei, le bassin d'ablution des femmes Terrasse des Eléphants Terrasse du Roi Lépreux dieu des Enfers, Yama crémations royales sept frises superposées nagas serpents dragons la Grande Place, la voie triomphale Prasat Suor en latérite en grès rouge Preah Khan Grand Circuit larges douves bibliothèque colonnes sur deux étages allées murs dévorés par les racines des arbres géants fromagers cafétéria Eat Khmer Food Restaurant Angkor Vat Wat gopura (tour de portail d'un temple hindou) statue de Vishnu bassins reflet épopée hindoue du Mahabharata conflit guerre les Pandava et les Kaurava, les deux camps invoquant Krisna (avatar de Vihnu) le Barattage de l'Océan de Lait par les Géants (mythe cosmologique Ta Prohm (parfois orthographié Ta Phrom) faux-fromagers (Tetrameles nudiflora), de figuiers étrangleurs (Ficus gibbosa) pythons balustrades-nagas Tomb Raider Deux frères de Jean-Jacques Annaud Lara Croft, interprétée par Angelina Jolie Indiana Jones lingam, symbole phallique représentant Shiva yoni symbole féminin Banteay Srei ,surnommé la Citadelle des Femmes bas-reliefs André Malraux en 1923. Aussi Koh Ker colline Phnom Bahkeng coucher de soleil dîner-spectacle danses traditionnelles et des danses d'apsaras (danseuses célestes) les mythes hindouistes dans le Rig-Véda et le Mahabharata Patrimoine Oral et Immatériel de l'Humanité épouses des Gandharvas, les musiciens royaux d’Indra bénédiction (Robam Choun Por) orgues à bouche (Robam Kaine), ballet royal typique Moni Mekhala danse est celle des pêcheurs (Robam Nesat) l'amrita, le nectar d'immortalité démons Marché de Nuit Pub Street en pirogue à moteur vers le lac Tonle Sap champs de lotus en fleurs village flottant de Chaong Kneas crocodiles silures pâte de poisson (prahoc) Réserve de la Biosphère Po Banteaychey, Khong Mouch, Wat Svai. Des établissements pour la jeunesse l'orphelinat, l'école Smiles of Angkor Artisans d'Angkor objets décoratifs selon les techniques des arts traditionnels soie, sculpture sur pierre et sur bois, peinture et laquage Chantiers-Ecoles de Formation Professionnelle (CEFP) société d'économie mixte apprentis ouvriers Asian Square fruit du dragon (pitaya) Airbus A321 de la compagnie Vietnam Airlines Mébon Occidental (dédié à Vishnu) au milieu du baray survol
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